Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Israël étudie une réponse du Hamas à une proposition de cessez-le-feu
information fournie par Reuters 24/07/2025 à 12:23

Israël étudie une réponse du Hamas à une proposition d'accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d'otages, a déclaré jeudi le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Le groupe palestinien a confirmé avoir transmis une réponse dont il n'a pas dévoilé le contenu.

Une précédente version, présentée aux médiateurs mardi soir, n'avait pas été jugée suffisante par ces derniers, qui ne l'avaient pas transmise à Israël, a-t-on appris de sources proches des discussions.

Un haut responsable israélien, cité par les médias locaux, a déclaré que le nouveau texte du Hamas était une base de travail acceptable pour Israël.

Selon la chaîne Canal 12, aucun accord rapide n'est toutefois en vue, d'importants désaccords persistant entre les deux camps, notamment sur la question d'un retrait des troupes israéliennes de l'enclave en cas de trêve.

Washington pousse en faveur d'un cessez-le-feu de 60 jours. L'émissaire de Donald Trump Steve Witkoff, qui s'est envolé mercredi soir pour l'Europe, pourrait rencontrer le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, vendredi si les points de vue d'Israël et du Hamas se sont suffisamment rapprochés.

Selon quatre sources, dont l'une proche de Benjamin Netanyahu, Ron Dermer est jeudi à Paris à la veille de discussions entre Européens et Iraniens à Istanbul sur le programme nucléaire de Téhéran.

Selon les médiateurs, le Hamas réclame que les troupes israéliennes se retirent des positions qu'elles ont conquises après la rupture en mars par Israël de la dernière trêve en date.

Il demande également que l'aide humanitaire soit livrée à Gaza sous le contrôle des Nations unies et la fin des opérations de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mise en place par Israël avec le soutien des Etats-Unis et dont l'action et le manque d'impartialité sont vivement critiquées par l'Onu et les ONG.

"LA FAIM MENACE LEUR SURVIE"

Un responsable palestinien a déclaré à Reuters que la position du Hamas était "flexible, positive" et prenait en compte l'aggravation de la situation humanitaire dans le territoire et "la nécessité d'arrêter la famine".

Des dizaines d'habitants de la bande de Gaza sont morts de malnutrition ces dernières semaines, une "famine de masse" dénoncée mercredi par plus d'une centaine d'organisations humanitaires et de défense des droits humains.

Jeudi, dans une déclaration conjointe, quatre organisations de presse - l'AFP, AP, Reuters et BBC News - ont alerté sur la situation de leurs journalistes à Gaza, "qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d'eux-mêmes".

"Désormais, la faim menace leur survie", ont-elles souligné "en appelant une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l'entrée et la sortie des journalistes à Gaza".

Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, nie être responsable des pénuries de nourriture.

Plus de 60.000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, présentée comme une réponse aux attaques du Hamas qui ont fait 1.200 morts en Israël le 7 octobre 2023.

Les forces israéliennes ont bombardé jeudi les villes de Nousseirat, Deir al Balah et Bureij dans le centre de l'enclave, tuant huit personnes au total selon le personnel de l'hôpital d'Al Aouda.

Trois personnes ont également été tuées par des tirs de l'armée israélienne alors qu'elles tentaient d'accéder à un site de distribution d'aide dans le sud du territoire, a-t-on appris auprès de l'hôpital Nasser.

(Crispian Balmer et Nidal al Mughrabi, avec Ahmed Elimam et Maayan Lubell; Jean-Stéphane Brosse pour la version française)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires